Le Maroc veut relancer son tourisme dans la continuité
"2012 sera une année « difficile » pour le tourisme au Maroc, estiment les autorités. Selon des chiffres provisoires, la fréquentation étrangère a cru de 1% l'an dernier. Le nouveau gouvernement doit mieux équilibrer le secteur tout en achevant un programme de renforcement de l'offre balnéaire.
Un an après le début « printemps arabe » et neuf mois après l'attentat à Marrakech, l'heure n'est pas encore à la reprise pour le tourisme au Maroc, à en croire les autorités du royaume chérifien. 2012 sera une année « difficile », estime en effet le tout nouveau ministre marocain du tourisme, Lahcen Haddah, qui s'est entretenu en fin de semaine dernière avec la presse française en marge des 5ème Rencontres des Métiers du Voyage et du Tourisme congrès annuel organisées à Marrakech par le Syndicat national des agents de voyage. Aux regards des statistiques officielles, l'année écoulée ne semble pourtant pas avoir été catastrophique pour le Maroc, alors que les tour-opérateurs français ont accusé, de leur côté, une baisse sensible de leur activité sur la destination, qui était ces dernières année la deuxième à l'étranger pour les Français après la Tunisie.
Selon des chiffres provisoires de l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT), le nombre d'arrivées de touristes internationaux a cru de 1% en 2011, avec un total estimé à 9,4 millions de personnes, le total des recettes touristiques augmentant même de 4%, à 55 milliards de dirhams (5 milliards d'euros environ). « Le secteur a résisté mais il y a une frustration », observe toutefois le directeur général de l'ONMT, Abdelhamid Addou, avant d'expliquer : « Sur les quatre premiers mois de l'année, le nombre d'arrivées était en croissance de 10%. Le trafic s'est effondré pendant trois à quatre mois après l'attentat à Marrakech à la fin avril. On espérait une reprise à partir de septembre mais elle n'a pas eu lieu avec la crise en Europe. Au bout du compte, toute l'avance constatée à la fin avril a été consommée ». Comme le précise Abdelhamid Addou, le tourisme marocain « a beaucoup souffert sur le marché espagnol », mais les Français, qui constituent la première clientèle du pays, ont aussi fait défaut. La fréquentation tricolore est à l'étale voire en retrait de 1%, selon les données provisoires de l'ONMT.
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