Les politiques structurelles et de cohésion à l'horizon 2020: des outils pour sortir de la crise (le tourisme)
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L'avenir d'une politique sectorielle comme celle du tourisme ne peut que profiter d'une reprise économique - qui pourtant s'annonce lente et non homogène dans les États membres - mais qui doit s'accompagner d'une nouvelle conscience environnementale, ainsi que d'une éthique, de la part des prestataires et des usagers des services du tourisme. Les activités du tourisme pourront inciter les gens dans l'emploi de leur temps libre à s'impliquer vraiment pour aider à rendre sinon meilleures au moins égales à celles qu'on a héritées les perspectives de vie des générations futures.
Un objectif fondamental de la future politique de tourisme est de garder la préférence pour les pays de l'Union- en tant que première destination touristique du monde- de touristes et vacanciers des pays tiers, destinée pourtant à s'affaiblir d'ici à 2020, selon les prévisions de l'OMT (Tourism 2020 Vision).
Les perturbations en cours sur les marchés de devises, qui pourront s'accentuer, en cas d'abandon de la monnaie unique de la part d'un ou plusieurs pays de la zone euro, auront des répercussions immédiates sur les recettes du tourisme, et d'une portée encore imprévisible, pour sa durée ou sur le nombre de pays et régions de l'Union, qui seront les plus gravement affectées. Il suffit d'évoquer le scénario grec, en cas de retour à la drachme: le tourisme (plus de 15 % du PIB) pourra bien en profiter, mais à condition que l'ordre soit maintenu dans le pays. Si, par contre, les médias diffusent de façon récurrente les images de grèves et des manifestations en Grèce, les touristes de l'Europe du nord voudront annuler leurs vacances en Grèce. Sans compter l'effet boomerang, en défaut d'une monnaie unique, sur les arrivées dans l'ex-zone euro des touristes d'outre-Atlantique.
Il faut également reconnaître que les institutions européennes n'ont ni la compétence législative concurrente ni les moyens financiers adéquats pour faire évoluer elles mêmes les meilleures pratiques dans le domaine du tourisme, sans le concours des États et des régions.
Le Parlement pourrait veiller à ce que la stratégie intégrée sur le tourisme demandée à la Commission pour 2012 implique autant les institutions et les collectivités territoriales que les acteurs socioprofessionnels. Ce sera alors grâce au dialogue social et au niveau régional de concertation qu'on pourra atteindre les objectifs européens à compléter ou encore à fixer, comme la réduction progressive du caractère saisonnier du tourisme ou la compétitivité des destinations touristiques européennes liée à la durabilité de moyens de transport ou d'énergie employés, dans le cadre de la stratégie 2020.
Piero Soave
Nous reproduisons ici la conclusion du chapitre consacré au tourisme
7.4. Conclusion
L'avenir d'une politique sectorielle comme celle du tourisme ne peut que profiter d'une reprise économique - qui pourtant s'annonce lente et non homogène dans les États membres - mais qui doit s'accompagner d'une nouvelle conscience environnementale, ainsi que d'une éthique, de la part des prestataires et des usagers des services du tourisme. Les activités du tourisme pourront inciter les gens dans l'emploi de leur temps libre à s'impliquer vraiment pour aider à rendre sinon meilleures au moins égales à celles qu'on a héritées les perspectives de vie des générations futures.
Un objectif fondamental de la future politique de tourisme est de garder la préférence pour les pays de l'Union- en tant que première destination touristique du monde- de touristes et vacanciers des pays tiers, destinée pourtant à s'affaiblir d'ici à 2020, selon les prévisions de l'OMT (Tourism 2020 Vision).
Les perturbations en cours sur les marchés de devises, qui pourront s'accentuer, en cas d'abandon de la monnaie unique de la part d'un ou plusieurs pays de la zone euro, auront des répercussions immédiates sur les recettes du tourisme, et d'une portée encore imprévisible, pour sa durée ou sur le nombre de pays et régions de l'Union, qui seront les plus gravement affectées. Il suffit d'évoquer le scénario grec, en cas de retour à la drachme: le tourisme (plus de 15 % du PIB) pourra bien en profiter, mais à condition que l'ordre soit maintenu dans le pays. Si, par contre, les médias diffusent de façon récurrente les images de grèves et des manifestations en Grèce, les touristes de l'Europe du nord voudront annuler leurs vacances en Grèce. Sans compter l'effet boomerang, en défaut d'une monnaie unique, sur les arrivées dans l'ex-zone euro des touristes d'outre-Atlantique.
Il faut également reconnaître que les institutions européennes n'ont ni la compétence législative concurrente ni les moyens financiers adéquats pour faire évoluer elles mêmes les meilleures pratiques dans le domaine du tourisme, sans le concours des États et des régions.
Le Parlement pourrait veiller à ce que la stratégie intégrée sur le tourisme demandée à la Commission pour 2012 implique autant les institutions et les collectivités territoriales que les acteurs socioprofessionnels. Ce sera alors grâce au dialogue social et au niveau régional de concertation qu'on pourra atteindre les objectifs européens à compléter ou encore à fixer, comme la réduction progressive du caractère saisonnier du tourisme ou la compétitivité des destinations touristiques européennes liée à la durabilité de moyens de transport ou d'énergie employés, dans le cadre de la stratégie 2020.
Piero Soave