Quelle sera la ville méditerranéenne du futur ?
Dense par sa géographie et son histoire (193 habitants par hectare à Barcelone), la ville méditerranéenne mêle à l’échelle du quartier une diversité d’activités et de fonctions. Logements, commerces, bureaux, cabinets médicaux, centres sportifs ou culturels et écoles se côtoient souvent dans un même périmètre.
Ses habitants consomment donc moins de place et d’énergie. À Málaga, 42,5 % de la population utilise régulièrement un véhicule privé contre 80 % pour la ville américaine de Denver. Conséquence, chaque habitant de la ville espagnole rejette 3,7 tonnes de CO2 par an contre 22 tonnes dans la capitale du Colorado.
Un modèle menacé par l’étalement urbain
Mais l’urbanisme diffus, avec son habitat éclaté et ses quartiers spécialisés, détruit peu à peu le modèle traditionnel de la ville méditerranéenne. À travers le calcul d’indicateurs communs, les villes partenaires ont mis en évidence les domaines dans lesquels elles doivent s’améliorer.
À Aix-en-Provence, la part des habitants se servant de leur voiture monte désormais à plus de 64 %. Statistiquement, un Aixois réside bien plus loin d’une école primaire ou d’un collège qu’un Barcelonais ou un Sévillan.
Conformément à la Charte de Málaga de février 2011, CAT-MED préconise en réponse un retour à la compacité des villes et à la complexité des usages à l’intérieur d’un même quartier.
Concrètement, le réseau a mis en place, dans chaque ville, des groupes de réflexion autour de projets pilotes baptisés « Green Apple » à l’ambition d’exemplarité en matière de respect des caractéristiques traditionnelles des villes méditerranéennes et d’utilisation de matériaux et de savoir-faire respectueux de l’environnement. Certains de ces quartiers existent déjà comme le secteur du Llevant à Barcelone ou la bande de Voltri à Gênes.