Un ambitieux projet d'écotourisme pour le sud tunisien
"Le ministère de l'Environnement tunisien, en coordination avec des experts du Fonds pour l'Environnement Mondial, a décidé de se pencher sur le développement de l'éco-tourisme en Tunisie. Actuellement, un groupe d'experts environnementaux du ministère est réuni dans un groupe de travail autour d'un projet dédié à «L'écotourisme et la conservation de la biodiversité désertique en Tunisie».
Ce projet a pour vocation de contribuer au développement du tourisme écologique tout en préservant le patrimoine naturel. Son axe majeur concerne la conservation de la biodiversité des zones désertiques et leur valorisation au niveau du sud tunisien. Plus précisément Le projet devrait englober des sites écologiques situés dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Gafsa, Tozeur, Kébili et Tataouine.
La réflexion concerne la valorisation des paysages naturels sahariens ainsi que des traditions et des produits locaux. Dans ces aires protégées c'est grâce à l'implication des habitants que l'on parviendra à ce résultat.
La participation de la population locale est indispensable à la philosophie même du projet. D'autant plus que cet écotourisme doit lui permettre d'améliorer ses revenus et son bien-être. L'écotourisme est moins sensible aux variations saisonnières, contrairement au tourisme traditionnel en Tunisie. Il peut donc fournir une activité annuelle aux acteurs locaux et à amorcer ainsi un développement économique pérenne.
Il est tout à fait possible d'intégrer des circuits touristiques dans ces aires protégées, si les prestataires, les touristes et les habitants s'engagent à mener des actions responsables pour leur préservation. Un volet éducation des différents acteurs sera indispensable pour y parvenir.
Le coût de projet est de 8 millions de dinars (environ 4 millions €). Il est financé par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) via la Banque Mondiale. Le Fonds soutient la préservation de la diversité biologique et l'utilisation durable des ressources en associant les populations locales aux activités, dans le cadre d'une approche de partage et de participation.
Les experts du FEM et de la Banque Mondiale sont bien sur étroitement associés au projet. Ils ont cité en exemple certains pays africains comme le Kenya et le Mozambique, qui ont mené avec succès des projets similaires, financés par le FEM. Dans ces deux pays Le Fonds soutient aussi la préservation de la diversité biologique et l'utilisation durable des ressources en associant les populations locales aux activités, dans le cadre d'une approche de partage et de participation. D'où l'importance de la conservation des sols arables et forestiers et la réduction de la pression exercée sur les ressources naturelles.